Les esquilles sont des fragments issus de l’intérieur du corps, proviennent de sous la chair et se détachent des os, après une fracture, souvent complexe.
Elles témoignent du vécu de périodes, d’évènements et de relations, même longtemps après la blessure. Un processus que l’âme poétique essaie de retranscrire. Ciselées, précises et éparses, ce sont des traces de perceptions, maturées en réflexions, qui percent à travers le langage.
Leur cible : cerner le sensible de sujets divers, immuables comme fugaces, légers comme implacables, en y puisant une sagesse pétrie des expériences de la vie, de l’amour à l’amitié, en passant par l’art ou la parenté. Cette poésie philosophique invite le lecteur à partager des savoirs en les convertissant en belles lettres et en sonorités, qu’on espère agréables à parcourir, à entendre, à imaginer et à comprendre. Elle jette un regard d’esthète sur les choses pour faire émerger de la sagesse et du beau, depuis la banalité de nos humaines contradictions et souffrances, jusqu’au cœur de nos plus divines satisfactions et espérances.
Valerian Benazeth est docteur en science politique, il enseigne à l’université depuis une dizaine d’années et puise dans ces poèmes philosophiques la force de convertir les aléas de la vie en de précieuses gemmes. Se donner le droit d’écrire, c’est choisir de faire de sa vie le matériau d’un unique poème.